Ilaimaharitra, Benavente et Osimhen: ces trois-là sont au top
Trois victoires de rang, 18 sur 18 à domicile et une confiance retrouvée : Charleroi intègre le top 6 pour la première fios. C’est en grande partie grâce à ses trois joueurs majeurs : Ilaimaharitra, Benavente et Osimhen.
- Publié le 03-12-2018 à 11h26
- Mis à jour le 03-12-2018 à 13h50
Trois victoires de rang, 18 sur 18 à domicile et une confiance retrouvée : Charleroi intègre le top 6 pour la première fois. C’est en grande partie grâce à ses trois joueurs majeurs : Ilaimaharitra, Benavente et Osimhen.
Le patron, c'est Marco
Le premier coup franc direct de sa carrière, il s’en souviendra. “En pro, je n’en avais jamais marqué. C’est le fruit du travail à l’entraînement que j’effectue avec Valentin Baume… qui me charrie beaucoup avec ça car j’en rate pas mal” , se marre Marco Ilaimaharitra, au moment de commenter le but qu’il a marqué, le troisième des Zèbres face au Cercle. “On est plusieurs tireurs et le choix se fait au feeling. Celui-là, je le sentais. Donc j’ai dit à Cristian de me laisser. Et j’ai marqué. C’est un beau but, je me réjouis de le revoir.”
C’est vrai qu’il est superbe, ce coup franc. Mais résumer la prestation du médian franco-malgache de 23 ans à son magnifique coup de patte serait très malhonnête. Car samedi, Marco a tout réussi. Sur le premier but zébré, c’est déjà lui qui avait récupéré le ballon, avant de le céder, d’une subtile talonnade, à Massimo Bruno, qui a ensuite servi Benavente. Et durant toute la rencontre, il a donné l’impulsion au jeu carolo, en multipliant les retours défensifs et les reconversions vers l’avant. Une prestation XXL.
“J’étais dans un bon soir” , souriait-il après la rencontre. “Comme toute l’équipe, même si en première période, je trouve qu’on aurait pu faire plus. Mais l’essentiel est là : on continue notre série à domicile et la réussite est de retour dans nos rangs” , indiquait celui qui est sorti à 20 minutes du terme, par précaution. “J’ai un léger début de tendinite à la suite de l’accumulation d’entraînement sur terrain synthétique, mais ce n’est rien de grave” , précise-t-il.
Ouf , se dit-on à Charleroi. Car personne, au Sporting, ne voudrait être privé du patron zébré. Surtout quand il est dans une telle forme. “Moi, un patron ? Je ne me définirais pas comme ça… même si j’aspire à en être un. Sur le terrain c’est naturel, je ne réfléchis pas. Je me sens à l’aise avec et j’essaie de m’imposer comme un des moteurs de l’équipe, en accompagnant les offensives, comme le coach me le demande. Je suis en confiance, j’essaie de donner le tempo. En ce moment, les choses me sourient. Et plus les matches s’enchaînent, mieux je me sens.”
Cela tombe bien, cinq matches importants vont se succéder durant un mois de décembre dantesque (Genk, Anderlecht, Gand, Zulte Waregem, Standard). Et Charleroi aura bien besoin d’un Marco de gala pour le traverser.
“Mon degré de confiance ? 99 %”
Victor Osimhen marque comme il respire et progresse à vue d’œil.
Un poteau, un but et un nouveau match plein. Samedi, face au Cercle, Victor Osimhen a confirmé qu’il se sentait en pleine forme depuis plusieurs semaines. “Mon degré de confiance actuel ? 99 % , souriait l’attaquant nigérian de 19 ans. Mais le plus important, c’est la victoire de l’équipe. J’en suis très heureux.”
Son développement aussi peut l’inciter à sourire. Car match après match, le puissant buteur semble s’améliorer. “Je continue de me développer même si le chemin est encore long à parcourir , souligne-t-il. J’essaie d’apprendre des meilleurs… et le coach en fait partie. Je dois suivre ses consignes pour aider l’équipe. ”
Ce qu’il fait à merveille, tout en développant une prometteuse complicité avec Gholizadeh, Benavente ou Bruno. “On travaille bien, à l’entraînement et on s’entend bien. J’essaie de m’adapter à eux. Ils essaient de s’adapter à moi. On se comprend de mieux en mieux.”
Forcément , c’est encourageant pour la suite. Surtout si Victor continue à planter but sur but. “Mais ces buts ne sont importants que quand on gagne.”
Ils font quand même de lui le meilleur buteur carolo, à égalité avec Benavente (7 buts). “Mais il n’y pas de bataille entre nous, on veut juste aider l’équipe” , précise Osimhen, qui ne cache pas lorgner sur le titre de meilleur buteur en fin d’exercice. “Je l’espère, en tout cas. Après, le plus important, c’est notre objectif collectif.”
Mais l’un n’empêche pas l’autre…
En ce moment, tout me réussit
Buteur lors des trois derniers matchs, Cristian Benavente est sur un nuage.
Malgré la victoire, il était un des seuls Zèbres un peu grimaçant en sortant du vestiaire, samedi soir. “Taravel m’a marché sur le pied et j’ai un peu mal au mollet. Mais dans un jour ou deux, ça ira mieux” , rassure Cristian Benavente (24 ans), qui a inscrit son troisième but en trois matchs et délivré un assist.
“Pour le moment, cela se passe bien pour moi et tout me réussit, avoue-t-il. Cela fait du bien, c’est clair. Mais le foot, ça va vite. Et il faut continuer à travailler.”
Pour continuer à alimenter un compteur-but déjà impressionnant (sept réalisations en Pro League, huit avec la Croky Cup). “Cela commence à monter mais ce n’est pas le plus important.”
Le plus important, ce sont les trois points. Et le jeu offensif alléchant développé par le Sporting. “On se comprend bien avec Ali, Massimo et Victor. Cela fait maintenant plusieurs mois que nous travaillons ensemble et on est de plus en plus à l’aise. On trouve assez facilement les espaces. Et face au Cercle, on a eu la chance de marquer sur l’une de nos premières occasions. Je pense que c’était un de nos meilleurs matchs de ces derniers mois.”
Un match durant lequel le côté altruiste de Benavente, qu’il n’avait pas (du tout) à son arrivée en janvier 2015, s’est révélé. “Sur le but de Victor, je suis bien placé… mais je vois qu’il est encore mieux mis que moi donc je lui fais la passe. Est-ce que j’aurais tiré moi-même il y a deux ans ? C’est bien possible.”
Mais entre-temps, Benavente a changé. Et est devenu bien plus complet. Et impressionnant…